mardi 1 septembre 2015

Mitrovica, Mitrovicë   109 km       +1670 m          Kosovo


Le petit déjeuner était fixé à 7h mais notre aubergiste a eu un peu de retard car il est parti faire des courses. Quelques minutes après, il revient avec 12 yaourts, 12 espèces de millefeuilles à la viande hachée, bien gras, une tablette de chocolat et du pain.
Il nous fait chauffer de l'eau pour boire des tisanes ( ils ont rarement du thé noir ) et fait quelques petites tasses de café turc.  Vu l'état de la bouilloire, Chantal prend dans le camion, une grande casserole et investit la cuisine pour y faire chauffer de l'eau.
Elle sort aussi du nescafé et pain d'épice qui passe mieux que le pain sec.
Notre aubergiste est bien habillé ce matin, rasé, on comprend pourquoi...! Voilà qu'il nous annonce être professeur de linguistique et devoir être à l'école dans 3 mn. Il nous prend tout de même en photos ainsi que nos vélos et "tchao". Il nous laisse en plan dans sa maison.
Nous finissons de déjeuner et partons . Il fait très frais ce matin et l'on se couvre.
Nous sommes à 1000 m et devons grimper à 1800 m pour passer au Kosovo.
La route est bonne, la température aussi pour monter, le revêtement est bon, nous sommes dans les sapins. Il y a quelques bonnes rampes avec des passages à 13%.
Nous arrivons à la frontière monténégrine et continuons à monter sur plus d'un km. Pas de poste kosovar, il nous faut redescendre un bon moment avant de le trouver. Il y a 10 km entre les deux postes. Un policier parle français et était informé de notre passage. Il plaisante en contrôlant les passeports. En rendant le sien à M... il lui dit " trop âgée pour la bicyclette". C'est le tour du camion, voilà qu'il faut payer une assurance et le policier dit de remonter pour l'acheter.
Comme nous avions vu une baraque avec une enseigne d'assurance au 1er poste, Roland et Patrice remontent. Un bon moment après, le policier qui parle français et un autre partent à leur poursuite, il y avait un bureau d'assurance juste au-dessus du poste kosovar. Notre camion était déjà en-haut. 138 € pour 3 jours, cette assurance obligatoire est bien chère. Ça y est nous voici en règle au Kosovo mais pas de panneau indiquant notre entrée dans ce nouveau pays, pas de photo souvenir.
Nous repartons pour une très longue descente, encadrés par 2 motards, relayés plus bas par une voiture ouvreuse.
Patrice trouve un endroit pour pique-niquer à l'ombre près d'un silo désaffecté.
Les policiers nous font remarquer que c'est privé mais qu'ils expliqueraient notre cas en cas de problème. Ils restent garés non loin de nous pendant le repas et une nouvelle voiture arrive pour nous prendre en charge sur un autre tronçon. Puis nous finissons seuls.
  Il fait très chaud et il n'y a pas d'air . Le terrain est très vallonné, on descend , on remonte sauf les 14 derniers km où enfin, cela ne fait que descendre. Il nous faut deux arrêts pour boire frais dans l'après-midi. Dans la deuxième épicerie à l'entrée de Mitrovica, parce que nous sommes français, on nous offre 3l de coca et des gobelets.
 Sur le bord des routes, il y avait quelques marchands de fruits, Guy a voulu acheter deux poires, on les lui a aussi données.

Mitrovica (côté serbe) ou Mitrovicë (côté albanais) , ville marquée par la guerre entre ces deux peuples et encore divisée, nous en avons été témoins.
La monnaie est l'euro au Kosovo. Je vais acheter des bouteilles d'eau au Market à côté de l'hôtel et paie avec 50 €. On me rend 45 € et des dinars serbes à la place de pièces en euros. Après dîner, comme nous n'avons pas eu de dessert, nous passons le pont pour aller manger une glace, 1€ les 3 boules.... Je veux me débarrasser de mes dinars mais un jeune qui a vécu 2 ans à Montélimar me dit " non, que des euros, ici c'est albanais , les dinars serbes, c'est en face ".
Les ponts ont été gardés par des militaires francais de la KFOR, force de l'Otan au Kosovo ( en ce moment, ce sont des italiens que nous avons vus), ce qui explique sans doute le geste de l'épicier, les français sont appréciés.































                          Le pont qui séparait ou sépare encore les deux communautés.

1 commentaire:

  1. Bon courage à vous tous Serge a-t-il réintègre le groupe?Il fait très beau en région parisienne Merci pour les CR qui donnent envie et les superbes photos des dupu. Cordialement Yves

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